jeudi 5 juillet 2012

Vivants: un amour de zombie

Isaac Marion
Bragelonne,2011

Nous connaissons tout de la vie sentimentale et sexuelle des vampires, des loups-garous, des sorciers, maintenant grâce à Vivants, nous allons enfin tout savoir sur la sexualité du zombi. Un grand vide dans la littérature est enfin comblé, merci Bragelonne!
Un début de roman fracassant: nous assistons à des gueuletons zombiesques très réussis avec giclées de sang, cervelles sucées, membres humains arrachés tels une cuisse à son poulet rôti. Au milieu de ces joyeuses tablées, il y a R. On comprend très vite que R est moins féroce, plus sympa, plus malin et son état de décomposition est moins avancé. Bref, R est un beau, gentil zombie, limite craquant. D'ailleurs, ça loupe pas: il rencontre une belle et gentille jeune fille humaine. Et la magie opère, nous entrons dans la zombie love story.
Bon,j'ai rien contre les zombies. La preuve, j'ai une tendresse infinie pour la nuit des morts vivants de George Romero. Oui mais là, notre zombie R a des problèmes existentialistes, n'accepte pas sa condition de vivant à moitié mort (ça marche aussi dans l'autre sens). Le roman regorge de réflexions philosophiques de comptoir : "Je suis mort mais ce n'est pas si mal. J'ai appris à vivre avec."(ici, c'est la résignation du zombie) ou "Je tressaille à son usage du mot "humain". Je n'ai jamais aimé cette différenciation. Elle est Vivante et je suis Mort, mais je préfère penser que nous sommes tous deux humains." ( là, le zombie se révolte) . Peut-être que la fin du livre est très bien, mais je ne peux pas le dire, il m'est tombé des mains.

Sans surprise, la production de  "Twilight" nous a concocté une gentille adaptation:
Zombie oui, mais bien coiffé! 
Et si vous voulez tout savoir sur le zombie , je recommande d'écouter Pendant les travaux le cinéma reste ouvert sur France Inter

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